Hommages
Pour Jean
C’était "Au bout du Monde",
Nous étions à Pornic,
Au milieu de l'été,
De toute sa faconde,
Jean faisait rire aux larmes,
Ses amis, ses copains,
De la flotte classique.
C'était au Pouliguen,
La nuit était tombée,
Il était le pacha,
Qui faisait rire aux larmes,
Ses amis, ses copains,
À bord d’Angelina.
C'était loin de la mer,
Un soir de fin d'hiver.
Avec son équipier,
Nous avons ri aux larmes,
De notre ami, notre copain,
Si près d'appareiller.
C'était le jour d'avant,
Et nous ne savions pas,
Sait-on ces choses-là ?
Que nos larmes en coulant,
Prendraient un goût amer.
Navigue en paix, ami Jean.
Pour Fanfan
Le grand phare s’est éteint
Et la nuit est plus noire
Mais jamais un marin
Qui navigue à la voile
Par beau, ou mauvais temps
Ne cède au désespoir.
Tu le sais bien, Fanfan
Qui nous guide aux étoiles
Le grand mât est tombé
Mais le bateau manœuvre
Sur la mer déchainée
Epaulé par le vent.
Ce navire est ton œuvre
Nous le préserverons.
Tu le sais bien, Fanfan
Qui nous en a fait don.
La grande barre s’est brisée
Au coucher de la lune
Où nous avons grée
L’aviron de fortune.
On l’a fait en pleurant
Sur notre mauvais sort
Tu le sais bien Fanfan
Qui nous attend au port.